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litterature etrangere

Victus

Publié le par Philippe

Viré des carmélites pour conduite de corbillard en état d’ivresse (certes le corbillard était volé), le catalan Marti Zuviria se voit offrir une dernière chance au château de Bazoches, le repère du grand Vauban. Il y  apprend l’art de la poliorcétique, l’art de la construction et du siège des places fortes, bref il devient ingénieur militaire. L’Europe est alors en guerre pour la succession au trône d’Espagne et Marti s’engagera (ou sera engagé !) dans les deux coalitions pour finir par le terrible siège de Barcelone.

Victus est un roman à la véracité historique presque totale. Par la grâce de Sanchez Piñol le grand déchirement entre Castille et Catalogne, auquel toute l’Europe prête la main, est dépeint sans manichéisme. Tous les personnages sont complexes, pleins de contradictions ou à plusieurs facettes. Ainsi le héros principal, Marti, ingénieur froid, antihéros, se laisse-t-il régulièrement emporter par la passion, se met dans des situations impossibles et combat héroïquement.

Deux des demandes les plus fréquentes faites aux libraires sont un roman historique et un livre drôle. Avec Victus, on a un formidable roman historique, ou l’on ne s’ennuie pas une seule ligne. Et en plus, il est très souvent drôle  ! De l’histoire, des sentiments, de la passion et de l’humour, alors merci Sanchez Piñol.

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Albert Sanchez Pinol - Victus, Barcelone 1714 - Actes Sud - 28€
Traduit de l'espagnol par Marianne Millon

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Publié le par Bleuen

"Certaines n'avaient jamais vu la mer" est une oeuvre magnifique où l'écriture en polyphonie s'inscrit dans la mémoire du lecteur comme un son infini. Cette histoire, où s'immiscent de multiples vies aux destins parallèles, est celle de jeunes femmes qui ont délaissé l'univers naturel et modeste de leur campagne japonaise pour le continent américain, sur lequel leur étaient promis de beaux jeunes hommes pouvant leur apporter amour et vie simple, loin des durs labeurs champêtres qui composaient alors leur quotidien.
Julie Otsuka se fait la porte-parole de ces femmes aux espoirs déçus, aux corps et âmes brisés par des rapports humains et culturels malheureux, de ces histoires véritables ayant eu pour cadre un siècle de guerres...

Julie Otsuka - Certaines n'avaient jamais vu la mer - Phébus - 15 €
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau

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Meurtres au manoir

Publié le par Emmanuelle

Qu’on se le dise : un nouveau roman de Willa Marsh a paru ! Après le jubilatoire Meurtres entre sœurs (Autrement, 2009) et l’irrésistible Journal d’Amy Wingate (Autrement, 2010), voici une histoire de famille plutôt énigmatique.
Ici, tout commence (comme finit un conte de fées) par un mariage. Celui de Clarissa (un peu sotte et très sentimentale) et Thomas (jeune, veuf et héritier d’un délicieux manoir Tudor). Idéal ? Pas complètement car le jeune marié vit sous le même toit que ses deux vieilles tantes, Olwen et Gwyneth. Deux mémères qui excellent dans l’art de servir du thé et des pâtisseries comme dans l’art de manigancer les plus diaboliques projets…
A nouveau, Willa Marsh nous tient en haleine et nous régale car c’est grinçant, glaçant et très, très savoureux!

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Willa Marsh - Meurtres au manoir - Le Livre de Poche - 6,70 €
Traduit de l'anglais (GB) par
Eric Mccomber (éditions Autrement)

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Tortuga

Publié le par Tiffany

1685. La piraterie s’essouffle.

Le roi de France Louis XIV fait la paix avec l’Espagne, et désormais les flibustiers en partance de l’île de la Tortue ne sont plus les bienvenus.

Humiliés puis livrés à eux-mêmes, les pirates n’ont pas d’autres choix que de sauver leur honneur en exhibant aux yeux de la France et de l’Espagne leur sauvagerie et leur colère.

C’est dans ce contexte que Rogério de Campos, un jésuite portugais, est fait prisonnier sur le Neptune. Contraint de jouer les maîtres d’équipage pour le capitaine Lorencillo, il attend de passer sous les ordres du Chevalier de Grammont, réputé pour sa cruauté et sa folie meurtrière.

Horrifié par les codes barbares de ces Frères de la Côte, puis fasciné par leur détermination, Rogério va découvrir une société où les hommes sont devenus des fauves incontrôlables.

Pillages, tortures, mutilations, trahisons, séquestrations, viols, ce cocktail de l’enfer ravira les plus téméraires ! Avec en bonus, une romance impossible, ce n’est plus de la littérature, c’est de l’aventure !

Alors qu’attendez-vous pour passer à l’abordage ?

Tortuga
 

Valerio Evangelisti - Tortuga - Ed. Rivages - 24.50€
Traduit de l'italien par Sophie Bajard

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Le dîner

Publié le par Philippe


Deux couples, dont les maris sont frères, ont rendez-vous un soir dans un restaurant dont la prétention n’égale que le vide des assiettes. L’un des deux frères, Michel, doit devenir  le probable futur premier ministre hollandais, un homme important donc, du genre à se faire attendre, à avoir toujours  la meilleure table. Un type pénible, quoi.
Le but du repas est de parler des enfants car ceux-ci ont fait une bêtise, une grosse, une très très grosse bêtise.
Le temps du repas, entrée, plat, dessert, digestif, par la voix de Paul le frère de Michel, nous découvrons cette famille, ses fêlures, ses failles, ses gouffres …
Par petites touches, Herman Koch l’auteur dévoile l’égotisme, l’irresponsabilité, la psychologie pathologique de ses personnages et dresse un portrait acide d’une société confite de bonne conscience. Tous les amateurs de grincements et de ricanements apprécieront la douce férocité de ce roman néerlandais.


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Herman Koch - Le dîner - Belfond 18,50 €
Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin

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Les joies de la randonnée

Publié le par Emmanuelle

Une envie d’aventure ? D’un périple où l’humour marque la cadence. ? Suivez Heidi et Jyrki (randonneurs motivés et amoureux) sur les chemins d’Australie et de Nouvelle-Zélande.

Il est plutôt beau gosse, elle n’est pas mal non plus. Après deux ou trois verres et quelques banalités échangées dans un bar en Laponie, ils se voient bien faire un petit bout de chemin ensemble. Au sens propre comme au figuré, les voilà partis pour plusieurs mois d’aventure et de randonnée. Destination : l’Australie, la Nouvelle-Zélande, sans oublier cette superbe Tasmanie. Baroudeur et écolo auto-proclamé, Jyrki mène le convoi. Heidi, plus sédentaire, suit néanmoins avec un certain enthousiasme son séduisant compagnon. Quoi de mieux finalement que de faire un break avec sa vie professionnelle étriquée et son entourage envahissant. Et puis, c’est un véritable retour à la nature sauvage qui les attend, à n’en pas douter. Sauf que les choses ne se passent pas toujours comme prévu. L’aventure et la liberté espérées se transforment vite en un périple collectif. De surcroît, la faune locale n’est pas vraiment des plus hospitalières !

En alternant les points de vue et récits des deux héros, en mélangeant les repères spatio-temporels, Johanna Sinisalo offre ici un irrésistible roman d’aventure où l’humour, le mystère et une touche de fantastique raviront toutes les catégories de routards.

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Johanna Sinisalo - Oiseau de malheur - Actes Sud - 23€
Traduit du finnois par Paula et Christian Nabais

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Pas Sidney Poitier

Publié le par Emmanuelle

Dans ce nouveau roman, Percival Everett conjugue magistralement l’humour à la satire. Là où les aventures (trépidantes ou folles) de ses personnages (décalés ou désespérément ordinaires) s’allient à des procédés narratifs inattendus, le comique et la réflexion flirtent avec l’absurde. Jubilatoire !

"Je suis le fruit, né sous de mauvais auspices, d’une grossesse hystérique(…) Je suis grand, ai la peau noire, et offre aux yeux du monde l’apparence de M. Sidney Poitier, ce que ma pauvre mère dérangée, et désormais défunte n’aurait pas pu savoir lorsque, à ma naissance, elle me nomma Pas Sidney Poitier."
Avec une telle entrée en matière, Percival Everett pose les jalons de sa nouvelle histoire et donne le ton. Question folie, la mère de notre héros en impose : elle accouche après deux ans de gestation et lui lègue une fortune colossale. Elle l’affuble d’ un parrain singulier, aussi avide qu’insipide, un certain Ted Turner, magnat des médias américains. Question couleur de peau et préjugés raciaux, la vie de notre héros ne manque pas de piment: dès l’enfance jusqu’à l’université, il ressent comme une gêne à son égard. Question patronyme, ses déboires atteignent leur paroxysme : comment faire comprendre au commun des mortels (voire même au lecteur ‘’fatigué’) l’usage de cette négation de prénom et de nom. Sans oublier cette ressemblance physique avec ce célèbre américain, premier acteur noir à recevoir l’Oscar du meilleur acteur en 1963 pour son rôle dans Le lys des champs. Et pourtant, Pas Sidney Poitier s’entête à vouloir de l’ordinaire (une éducation, des amis, des hobbies, etc.).C’est oublier ses multiples handicaps qui feront de sa vie au mieux une suite de péripéties rocambolesques, au pire un enfer. Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que notre héros (qui peut hypnotiser ses contemporains pour les soumettre à sa volonté) rêve pas mal ou (pire!) vit et subit réellement les aventures que son (pas) homonyme a incarnées pour le cinéma. Des références ou des scènes de films comme La Chaîne , Dans la chaleur de la nuit , Devine qui vient dîner ?
comptent parmi les aventures de notre candide. Cerise sur le gâteau : sa rencontre avec un personnage aussi déjanté qu’emblématique. Un certain Percival Everett (himself), professeur d’université débonnaire dont il suit les cours et les conseils. Plus absurdes les uns que les autres, of course ! Savoureux à souhait, ce roman d’apprentissage est bien plus une farce qu’une satire parfois. Cependant, pourvu qu’on s’écarte un peu du comique et des mises en abyme, la problématique raciale est toujours présente. Encore merci et bravo M. Everett !
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Percival Everett - Pas Sidney Poitier - Actes Sud 22,50 €
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne-Laure Tissut

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