Une douce flamme
Après avoir suivi ses enquêtes dans Berlin, sous le régime nazi puis sous occupation soviétique, nous retrouvons le détective Bernie Günther en 1950, alors qu’il débarque à Buenos Aires. L’Argentine est devenu le paradis des criminels de guerre allemands en exil et Bernie va être engagé (un peu contraint, aussi...) par la police secrète de Juan et Evita Perón afin d’élucider une affaire étrangement similaire à sa dernière enquête au sein de la Kripo berlinoise en 1932, non résolue à l’époque.
Une fois de plus, Philip Kerr nous tient en haleine jusqu’au bout de l’intrigue, son style est rythmé et il jongle entre les différentes époques du récit avec dextérité. Mais la force du roman tient également beaucoup à son formidable personnage : charmeur, arrogant, désabusé, toujours caustique, le détective Bernie Günther est singulièrement sympathique, et son éternelle fausse légèreté permet de dédramatiser les situations les plus tragiques. Du grand art.
Philip Kerr - Une douce flamme - Le Masque 22€
(éd. Livre de Poche - 8 € )
traduit de l'anglais (GB) par Philippe Bonnet